Les Saint-Simoniens et notre parenté

Ce n'est pas ici le lieu d'écrire une histoire du Saint-Simonisme. Des centaines d'ouvrages lui ont été consacrés. Nous voudrions montrer le rôle des descendants Rodrigues-Henriques dans cette aventure. Comme dans les autres pages, les descendants directs des R-H seront en rouge, leurs conjoints en vert.

Dans ses dernières années, Henri de Saint-Simon était dans la misère et c'est Olinde Rodrigues-Henriques (voir détails) qui lui assurait son pain quotidien. Saint-Simon n'avait alors qu'un tout petit nombre de disciples et, après sa mort le 19 mai 1825, Olinde les rassembla et on peut le considérer comme le fondateur de l'école saint-simonienne.

Parmi les premiers disciples, on trouve une forte proportion d'origine juive, tels que son frère Eugène R-H, disparu prématurément, son ami Léon Halévy, frère du musicien Fromental Halevy (voir détails), ses cousins Emile et Isaac Pereire, (détails) et son ami Gustave d'Eichthal (détails) qui entrera ultérieurement dans notre famille en épousant Félicité R-H. On y trouve aussi Charles-Henry Baud, époux de Mélanie R-H, soeur d'Olinde et d'Eugène, qui participe à la rédaction du "Globe saint-simonien" et est co-responsable de "l'enseignement des artistes".

Olinde avait été le précepteur de Barthélémy Prosper Enfantin qui devint en 1829 le grand-prêtre de cette nouvelle religion. Mais c'est Gustave d'Eichthal qui contribua grandement à mythifier le personnage et la vie de Saint-Simon, jusqu'à en faire une sorte de saint ou de prophète. Il eût un rôle important dans la conception, l'expression et la diffusion de la doctrine saint-simonienne. Enfantin le choisit comme légataire universel en second et, à sa mort en 1864, c'est lui qui conduisit Enfantin au cimetière.

La religion saint-simonienne eut un grand succès.Des "églises" se créèrent à Lyon, Marseille, Toulouse, Montpellier et Brest. A la fin de 1830, le nombre des adhérents était estimé à 40 000.

Une vingtaine d'années plus tard, les saint-simoniens mirent en pratique leur doctrine économique en créant les premiers réseaux de chemins de fer, de collecte de l'épargne et de financement par le crédit, de distribution d'eau et de gaz. Ils sont aussi à l'origine du Canal de Suez.

Dans cette période, on trouve non seulement les frères Pereire et les frères Adolphe et Gustave d'Eichthal, mais aussi Eugène d'Eichthal (1844-1936) fils de Gustave, qui fut vice-président de la Compagnie du Midi, membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques et Directeur de Sciences Po. . Hervé Le Bret a rédigé une notice très détaillée sur la famille d'Eichthal ainsi qu'un arbre généalogique de cette famille.