Paul REYNAUD
(1878-1966)

Epoux en premières noces de Jeanne Robert, arrière-petite-fille de Charles BAUD et Mélanie RODRIGUES-HENRIQUES

Diplômé de l'école des hautes études commerciales, avocat, Paul Reynaud se tourne assez vite vers le monde de la politique. Conseiller Général en 1913, il est député des Basses-Alpes de 1914 à 1924. Quatre ans plus tard il est élu député de Paris (1928-1940). Membre d'un parti de droite modérée, l'Alliance Démocratique, il est plusieurs fois ministre sous la IIIème République et est en charge des portefeuilles des Finances, des Colonies et et de la Justice.

En 1938, il est en rupture avec la ligne directrice de son parti qui tend à approuver la signature des accords de Munich par le Radical-socialiste Daladier. Tirant les conséquences de cette situation, il présente sa démission et quitte l'Alliance Démocratique dès la fin septembre. Il ne cesse ensuite de prôner une attitude ferme à l'égard d'Hitler et trouve du soutien en la personne de Winston Churchill. De caractère indépendant et tenace, Reynaud sait aussi se montrer progressiste et ouvert d'esprit : Il est l'un des rares en France à croire dans les théories de De Gaulle sur l'armée, qu'il soutient avec la plus grande des forces.

Le 21 mars 1940, Paul Reynaud devient Président du Conseil quelques semaines avant le coup de tonnerre de mai 40. En plus de ses fonctions, il prend en charge le poste de ministre des Affaires Etrangères. A ce poste, il parvient à convaincre les anglais de couper la route du fer vitale pour les allemands. Les alliés tombent donc d'accord pour intervenir plus avant en Scandinavie afin de stopper Hitler... Mais il est déjà trop tard !

En mai-juin 1940, Reynaud reprend le portefeuille de la guerre à Daladier et s'adjoint le Général De Gaulle pour lequel il un grande estime. Dans les jours sombres que connaît le pays, Paul Reynaud est partisan de la lutte à outrance contre les armées hitlériennes, souhaitant poursuivre la guerre depuis les territoires de l'Empire et notamment l'Afrique du Nord Française. Il cherche aussi, sans l'obtenir, le soutien militaire des USA. Ne parvenant pas à imposer son point de vue, il cède le pouvoir au Maréchal Pétain, tandis que De Gaulle quitte la France pour Londres.

Interné sur ordre de Pétain au château de Chazeron le 05 septembre 1940 comme étant l'un des responsables de la défaite, il est ensuite pris par les allemands. Emprisonné au camp d'Oranienburg, il est dans un second temps (de 1943 à 1945) gardé prisonnier dans le Tyrol.

Après la Libération il est député du Nord de 1946 à 1962 et se fait l'un des champions de l'unité européenne. Il devient ministre de l'Economie nationale et des Finances en 1948. Rallié aux points de vue du Général de Gaulle en 1958, il préside le comité consultatif constitutionnel. Il rompt avec De Gaulle en 62 pour soutenir Lecanuet lors de l'élection présidentielle de 1965.

Auteur de différents essais, dont "Le problème militaire français", "la France a sauvé l'Europe" ou encore "Au coeur de la mêlée", il meurt le 21 septembre 1966 à Neuilly sur Seine en nous laissant ses mémoires.

Il a une place à Paris (16ème)