Amédée ALBY
(20.2.1862 - 26.10.1942)
Amédée ALBY est né à Marseille en 1862.
Polytechnicien (1880), ingénieur des Ponts et Chaussées, il commence
sa carrière en province, à Clermont de l’Oise ; il
y construit, à Creil, un pont sur l’Oise, et 2 écluses.
Pendant son séjour à Creil, Amédée est introduit
par des amis de son frère Henri (le Général Alby) à
l’hôtel de la rue Alfred de Vigny, chez Emile Pereire; il épousera
bientôt sa fille Sarah Pereire,
en 1890.
Nommé à Paris en 1893, au Service de la Navigation de la Seine,
auprès de l’ingénieur en chef Résal, il est d’abord
chargé de construire le pont Mirabeau. Parmi les quatre
monumentales statues de bronze décorant les becs de piles de ce pont
(dues à Injalbert), celle de la rive droite, côté aval,
représente « la Navigation » sous les
traits de Sarah Pereire.
Mais avant la fin des travaux de ce pont, les projets de l’exposition
universelle de 1900 se précisent, avec la construction d’un pont
dans l’axe de l’esplanade des Invalides : le pont Alexandre
III. Du fait des contraintes imposées (une seule travée,
mais surbaissée pour laisser apercevoir les Invalides depuis les Champs
Elysées), le projet était assez révolutionnaire pour l’époque,
et lors d’un discours on avait dit à Amédée Alby
cette phrase encourageante : « Je vous plains, mon cher
camarade ; si vous échouez, votre carrière est finie, mais
si vous réussissez, je vous plains plus encore, tant vous ferez de jaloux ! ».
Et le projet n’était pas encore définitivement arrêté
lorsque le Tsar Nicolas II vient, en Octobre 1896, poser la première
pierre du pont qui va porter le nom de son père. Alby construit également
à la même époque la passerelle Debilly,
à l’aval du pont de l’Alma.
Par la suite, Amédée Alby passe dans le privé: d’abord
ingénieur-conseil de Westinghouse-France, il devient président
de la Sté Générale d’Entreprise qui vient d’être
créée (1908), et s’occupe d’une entreprise de roulements
à billes. Il entre également au conseil d’administration
des Chemins de Fer du Midi.
Amédée et Sarah auront 10 enfants, de 1891 à 1907. Du fait
de cette nombreuse famille, Emile Pereire laisse à sa fille Sarah sa
propriété de Château-Neuf à Asnières sur Oise,
achetant pour lui une propriété voisine, le château de la
Reine Blanche, en 1911.
Sarah tombe gravement malade en 1926, atteinte d’un cancer du pancréas,
et meurt en 1927. Amédée meurt en 1942.